En Jordanie, 80% des réfugiés vivent dans les zones urbaines et périurbaines du pays, loin des camps. C’est dans ce contexte que Bibliothèques Sans Frontières et Danish Refugee Council (DRC) oeuvrent pour améliorer les services de protection proposés à ces populations extrêmement isolées, dans le sud du pays. En 2018, six Ideas Cube ont été installés autour de Ma’an et de Karak ; ils permettent de renforcer les activités proposées par les unités mobiles de protection de DRC, notamment en s’appuyant sur les applications éducatives et d’expression personnelle installées sur les tablettes. Selon l’équipe de DRC, l’arrivée des Ideas Cube n’a fait que renforcer l’engagement et la motivation des équipes et des participants aux ateliers organisés.

Dans le camp d’Hamam el Halil, qui accueille plusieurs milliers de déplacés internes ayant fui les violences et l’occupation de Mossoul par l’Etat Islamique, Bibliothèques Sans Frontières et Oxfam Irak se sont associées pour améliorer le bien-être et l’accès à l’éducation de ces derniers, tout en leur apportant un soutien psychosocial.

Supervisés par un groupe d’adultes volontaires, ils peuvent ainsi profiter quotidiennement d’une Ideas Box et d’un espace sécurisé pour se reconstruire, apprendre, s’exprimer, jouer et participer à des activités culturelles comme le théâtre, la photographie ou la danse.

Avec l’association Giriyuja, nous avons installé deux Ideas Box dans les quartiers de Buterere et de Kabondo, à Bujumbura, permettant à plus de 300 jeunes d’avoir accès chaque jour à des outils et des contenus d’apprentissage de qualité – sélectionnés par notre équipe, discutés en profondeur avec nos partenaires et bénéficiaires locaux – dans un lieu sécurisé.

En plus de permettre aux assistants psychosociaux d’identifier plus facilement les enfants les plus vulnérables pour mieux les accompagner vers une réinsertion scolaire et un traitement psychologique adapté, les Ideas Box sont également d’excellents outils de cohésion sociale. À la sortie des écoles alentour, en milieu d’après-midi, les élèves rejoignent les enfants des rues pour jouer sur les tablettes, regarder la télévision ou construire ensemble la plus grande tour de Kapla. D’un côté la réintégration au sein de la communauté, de l’autre la déconstruction des représentations et des méfiances.