En 2008, les Nations Unies ont officiellement déclaré le viol comme « arme de guerre », soulignant ainsi qu’il ne s’agissait pas là d’une conséquence malheureuse des conflits mais bien d’une stratégie militaire délibérée. Premières victimes de ces violences sexuelles, les femmes sont le plus souvent stigmatisées et rejetées par leur époux, leur famille et leur communauté.
Avec une augmentation de 50% des violences sexuelles dans les conflits mondiaux en 2023 selon les Nations Unies, de nombreuses femmes et enfants continuent aujourd’hui de subir des atrocités aux conséquences dévastatrices pour leur santé – sans maison, sans soin, sans aide pour certaines.
La République démocratique du Congo a notamment connu deux guerres, de 1996 à 1997 et de 1998 à 2003, dans lesquelles le viol a été utilisé pour détruire les communautés et les familles. Le viol pour isoler les femmes et les filles congolaises, le viol pour les soumettre à la peur et l’intimidation, le viol pour les tuer à petit feu. “Une guerre dans la guerre”, comme l’a décrit l’ONG Human Rights Watch.
“Dans toute guerre, les destructions matérielles visent à empêcher la communauté de se relever. Les destructions physiques poursuivent le même objectif.” Fatou Sall, représentante de BSF en RDC.