Témoignage de John Kampoer, Chargé du projet bibliobus à Yaoundé
Doctorant en histoire à l’Université de Yaoundé 1, Membre de la Direction Nationale du Livre au MINAC et Jeune Leader du programme BSF Campus, John Kampoer a pris la responsabilité du projet bibliobus.
Quelle a été votre mission dans le projet bibliobus ?
Ma mission principale était d’assister le Directeur du CLAC Charles Kamdem. Nous étions tous les 2 chargés de rendre le projet opérationnel. Cela allait de l’acquisition du matériel pour le bibliobus (achat de mobilier, d’ouvrages, etc.) au suivi du développement du projet. J’ai aussi eu un rôle de médiateur entre les différentes parties prenantes : le MINAC, BSF et le CLAC, je faisais le lien entre tous les acteurs.
Comment le projet a-t-il évolué ?
Le projet a suivi plusieurs phases. Tout d’abord, il nous a fallu aménager le bus en bibliobus et acquérir tout le matériel nécessaire à son bon fonctionnement. Puis, Charles Kamdem et moi sommes allés à la rencontre des populations sur le terrain, aussi bien le personnel des mairies, les responsables des structures locales, que les bénéficiaires finaux pour leur présenter le projet et les informer du calendrier des venues du bibliobus. L’inauguration du projet a eu lieu à Mfou et ce fut un grand succès ! Enfin, suite aux formations d’Emilie et Sylvain de BSF, nous avons pu véritablement lancer le projet et aller sur le terrain à la rencontre des populations avec les animateurs.
Pourriez-vous nous raconter l’histoire d’un utilisateur du bibliobus ?
Oui, une histoire qui m’a beaucoup marqué est celle d’un tout petit enfant. C’était à Mfou, après l’inauguration du bibliobus, il est allé consulter un document en couleur présentant plusieurs espèces d’oiseaux. Il était obnubilé par l’ouvrage ! Il est ensuite venu nous voir en nous parlant des oiseaux qu’il avait identifié autour de lui. Il était très satisfait et semblait heureux d’avoir découvert cela. Je me souviens d’un élève qui m’avait accosté à Okola et avait décidé de nous suivre toute la journée, pendant nos déplacements dans la ville. C’était très touchant, les enfants s’accrochaient à nous et nous demandaient à quelle heure nous revenions le lendemain avec le bibliobus. Nous devions leur expliquer que le bibliobus allait dans plusieurs villages et que nous ne pouvions pas revenir ici dès le lendemain.
Comment s’est passée la coopération entre les différents acteurs du projet ?
La coopération entre BSF, le CLAC et le MINAC fut excellente ! La mise en relation d’acteur majeurs de l’univers culturel au Cameroun comme le MINAC et le CLAC est une vraie réussite. Et BSF a initié et permis ces échanges qui ont été très fructueux.
Quelle a été pour vous la plus belle réussite du projet ?
D’après moi, il n’y a pas spécialement eu une réussite plus belle qu’une autre. Je pourrais dire que la plus belle réussite fut la satisfaction totale et unanime, aussi bien des partenaires, que des professeurs des écoles, des élèves, des enfants et des adultes. Car dans toutes les localités où nous nous sommes rendus , les populations étaient enchantées par le projet. Un grand aboutissement est le fait que ces populations s’accrochent aux contenus et aux outils numériques et papier. A tel point que nous sommes débordés, lorsque nous allons sur le terrain. La plus belle réussite du projet, à mon sens, est la forte adoption des contenus et des outils du bibliobus par les populations.