Dans le nord-est du Nigeria, la violence des affrontements entre groupes armés plonge la population dans une crise humanitaire profonde. Les femmes et les enfants, premières victimes, subissent de plein fouet les violences sexuelles liées aux conflits. Depuis 2024, Bibliothèques Sans Frontières et We are NOT Weapons of War (WWoW) déploient l’application web BackUp – développée par WWoW – pour prévenir ce fléau et accompagner les survivantes.
Le viol comme arme de guerre
Quatrième puissance économique d’Afrique, le Nigeria fait face à une instabilité croissante alimentée par la présence de groupes armés. Dans plusieurs régions du nord du pays, les populations vivent encore les conséquences de plus d’une décennie de violences liées à l’insurrection de Boko Haram. Ce conflit a provoqué des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et une crise humanitaire majeure.
Dans ce contexte, les femmes et les filles sont les premières victimes de violences généralisées. Les violences sexuelles sont utilisées comme une arme de guerre, dans le but de terroriser, punir et contrôler les populations. Les combattants de groupes armés, tout comme certaines forces locales, ont eu recours à ces atrocités, perpétuant un cycle de peur et de silence. Bien que les hommes soient eux aussi touchés, leur souffrance demeure largement ignorée et taboue.




