Après 57 étapes, les Voyageurs du Numérique bouclent leur Tour de France

“Avant, il fallait savoir lire et écrire, aujourd’hui une autre brique s’ajoute à l’éducation : c’est l’alphabétisation numérique. Les enjeux sont trop importants pour la vie quotidienne et professionnelle de chacune et chacun : pour trouver la bonne formation, le bon job, pour trouver son chemin dans le fourmillement d’informations qui circulent, pour participer à la vie citoyenne, construire des liens et rêver ensemble.”

Jérémy Lachal, Directeur Général de Bibliothèques Sans Frontières

Après plus d’un an sur les routes, 57 étapes et 30 000 personnes formées, les Voyageurs du Numérique ont bouclé leur Tour de France vendredi 13 septembre au Pré Saint-Gervais. L’occasion de revenir avec Salomé Hurel, responsable de la coordination du Tour, sur cette aventure aux quatre coins de la France.

Comment utiliser son ordinateur ? Créer une adresse mail, sécuriser ses données personnelles et détecter les infox ? Depuis 2014, les Voyageurs du Numérique aident le grand public à acquérir les compétences informatiques de base et à maîtriser les outils numériques du quotidien. Pour ce faire, ils ont constitué une grande bibliothèque de ressources en ligne pour accompagner les aidants numériques – des bibliothécaires aux professeurs – à la médiation auprès de leurs publics, partout en France.

“Grâce à notre équipe à Lille, Nancy, Marseille et Bordeaux, les Voyageurs du Numérique ont traversé la France pendant plus d’un an avec leur Ideas Box numérique, des fêtes de quartier aux places du village, des cafés aux médiathèques municipales. Ils ont ainsi pu développer des ateliers pédagogiques auprès des structures – comme les bibliothèques ou les associations d’éducation populaire – pour que celles-ci puissent adapter leurs réponses aux nouveaux usages et aux questions du grand public.

Parallèlement à ce Tour de France, des ateliers ont été dispensés par notre équipe dans plusieurs régions : de la lutte contre les infox à l’apprentissage de la programmation, de la recherche d’information en ligne à la recherche d’emploi. De nombreux acteurs partenaires ont également été formés pour accompagner au mieux les publics qu’il est difficile d’atteindre, notamment dans les territoires ruraux ou dans les quartiers prioritaires. Grâce à l’aide de jeunes en service civique et à nos partenaires, plus de 200 fiches d’activités numériques ont été créées, en libre service sur notre site internet.” explique Salomé.

Pour la 57ème et dernière étape de leur Tour de France, le vendredi 13 septembre, c’est devant la mairie du Pré Saint-Gervais – partenaire historique de Bibliothèques Sans Frontières – qu’ils franchissent la ligne d’arrivée ! En plus des ateliers et autres animations au sein de l’Ideas Box, une table ronde a été animée par le journaliste Thomas Legrand sur les enjeux et les bonnes pratiques de la médiation numérique sur nos territoires.

“De Riom à Strasbourg, de Lens à Guéret, de Bias à Marseille, ce Tour de France nous a permis de rencontrer les habitants des grandes villes, des zones périurbaines ou des campagnes, d’interroger leurs pratiques, de remonter leurs besoins pour mieux y répondre. En France, l’accès au numérique n’est pas la grande inégalité de demain, c’est l’usage. La plupart des enfants et adolescents savent aujourd’hui utiliser un ordinateur et aller sur Internet. Souvent pourtant, leur navigation se limite à Minecraft et Youtube. Comment les intéresser à d’autres univers ? Quelle pensée critique ? Quel recul ? Comment rechercher l’information, la vérifier ? C’est là tout notre rôle et notre défi.”

Quel avenir maintenant pour le programme ? Si les antennes locales ferment leurs portes, des ateliers et des formations continueront toutefois d’être assurés, partout en France, par notre équipe centralisée à Montreuil. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à vous rendre sur le site des Voyageurs du Numérique !

Un grand merci à la Fondation d’Entreprise Française des jeux !

Depuis 2007, Bibliothèques Sans Frontières agit sans relâche pour porter la connaissance à celles et ceux qui en sont privés – des camps de réfugiés au Bangladesh aux territoires ruraux en France – et faire du droit à la culture un droit fondamental de l’être humain. En douze ans, l’association a touché plus de six millions de personnes dans cinquante pays.