Projets - 29 juin 2021

Surmonter les traumatismes et se reconstruire en Afrique des Grands Lacs

Depuis 2019, Bibliothèques Sans Frontières soutient les actions psychosociales de plusieurs centres et associations au Burundi, au Rwanda et en République Démocratique du Congo. En partenariat avec la Confédération Suisse, sept bibliothèques numériques Ideas Cube ont été déployées pour permettre aux différents publics de ces structures un meilleur accès à l’information sur des sujets sensibles comme les violences basées sur le genre ou le génocide rwandais. De concert avec les médiateurs, nous créons des espaces de parole sécurisés pour qu’ils puissent s’exprimer librement, surmonter leurs souffrances psychologiques et se reconstruire.

Rencontre avec Maurice Mayimbikiza, chargé de projets au Burundi.

Créé par BSF, l’Ideas Cube est une bibliothèque numérique autonome qui fonctionne sans connexion internet. Pour cela, il émet un hotspot Wi-Fi sur lequel trente utilisateurs peuvent se connecter simultanément à l’aide d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur pour accéder à des milliers de contenus sous la forme de textes, de vidéos ou de cours en ligne.

En 2019, plusieurs structures partenaires de la Confédération Suisse en ont été équipées en Afrique des Grands Lacs, comme le Réseau des femmes pour la défense des droits et de la paix (République Démocratique du Congo), l’association Initiative Seruka pour les victimes de viol (Burundi) ou Life Wounds Healing Association (Rwanda).

Sélectionnés sur-mesure par nos équipes, les contenus de ces Ideas Cube abordent plusieurs thématiques : violences basées sur le genre, droits et protection, santé sexuelle et reproductive, résolution de conflits, réconciliation, citoyenneté, santé et bien-être des victimes.

“L’accent de la sélection a été mis sur l’empowerment des femmes et leurs droits. C’est un volet essentiel pour atteindre l’égalité. Et surtout, cela concerne tout le monde. D’autres contenus sont aussi disponibles dans les Ideas Cube : au Rwanda par exemple, des vidéos encouragent les échanges sur les blessures et le processus de guérison liés au génocide.” Maurice Mayimbikiza, chargé de projets au Burundi.

L’année dernière, cinquante animateurs, leaders communautaires et assistants sociaux ont été formés par nos équipes. Ce fut l’occasion pour eux de se familiariser avec l’outil, ses contenus, et d’imaginer l’organisation d’activités auprès de leurs publics. Quelques mois plus tard, les premiers retours sont concluants !

“L’Ideas Cube est devenu un outil de référence, son arrivée a redynamisé les structures partenaires. Auparavant, les animateurs n’avaient que très peu d’informations sur ces sujets. Ils s’appuyaient seulement sur quelques affiches et documents, peu adaptés à leurs publics. Ils ont maintenant accès à des centaines de contenus et de vidéos, qui leur permettent d’organiser des débats et de libérer la parole en vue de changer les comportements. De plus en plus de personnes y participent !

Dans certains ateliers, les femmes se livrent plus facilement, partagent leurs expériences passées et conseillent les jeunes filles. Ces temps d’échange sont essentiels pour grandir en toute confiance, surmonter les traumatismes et se reconstruire.” Maurice Mayimbikiza.

L’accès à l’information peut aussi sauver des vies

Merci aux partenaires de ce projet : la Direction du Développement et de la Coopération, l’association Initiative Seruka pour les victimes de viol (Burundi), l’association Nturengaho (Burundi), le Réseau des femmes pour la défense des droits et de la paix (République Démocratique du Congo), la Synergie Psychosociale (République Démocratique du Congo), Life Wounds Healing Association (Rwanda).

À LIRE AUSSI

Photo d'Anna auprès des réfugiés rohingya

“Les réfugiés rohingya ont une immense envie d’apprendre”

Projets - 6 septembre 2018

Augustin Trapenard : notre parrain à Palerme !

Evènements - 2 juillet 2018