Depuis cinq mois, Bibliothèques Sans Frontières se mobilise pour accueillir et orienter dignement les réfugiés ukrainiens à travers l’Europe. En plus des Ideas Box déployées aux frontières de l’Ukraine, nos équipes ont également installé des « bibliothèques d’urgence » dans plusieurs centres d’accueil, de transit et d’hébergement en France, en Belgique et en Italie. Animées par nos partenaires et des bénévoles formés par BSF, celles-ci contribuent au bien-être psychosocial des familles déplacées et à l’apprentissage de la langue.
Retour sur cette action avec Frédérique Aussaresses, chargée du projet en France, et Valentin Geschwind, médiateur de BSF.
Alors que 8,4 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays suite à l’invasion russe en février, environ 88 000 personnes sont arrivées en France – principalement des femmes et des enfants. Pour contribuer à les accueillir dignement, BSF déploie depuis le mois d’avril neuf bibliothèques d’urgence dans plusieurs centres d’hébergement sur l’ensemble du territoire : à Courbevoie, Roissy, Paris et Mitry-Mory en Île-de-France, mais aussi à Bischoffsheim en Alsace, à Labenne-Océan, à Tardets et à Bordeaux en Aquitaine, ainsi qu’à Tourves en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Aux côtés de ses partenaires, BSF offre aux jeunes déplacés – souvent en état de choc – les moyens de se divertir, de s’évader pendant quelques heures et de retrouver le quotidien des enfants de leur âge.
Dans ces espaces hors du temps, on trouve des livres en ukrainien, du matériel créatif, des jeux de société issus de la librairie ukrainienne de Paris, mais également des ouvrages jeunesse sélectionnés par nos équipes : bandes dessinées sans texte, imagiers pour apprendre le français, carnets de dessin.
« Certains enfants sont très touchants. Je pense à la petite Elisabeth qui vient dès l’ouverture de la bibliothèque et ne la quitte plus jusqu’à notre départ, ou à un petit Ukrainien de six ans qui a dit un jour à l’un des bénévoles du projet : “Quand je serai grand, je veux être comme toi !” Je crois que c’est vraiment un espace important pour eux. » Valentin Geschwind, médiateur de BSF.