Le district de Cox’s Bazar au Bangladesh est le refuge de 860 000 rohingyas, une minorité musulmane discriminée au Myanmar depuis plusieurs décennies. La majorité de ces réfugiés se concentre aujourd’hui dans le camp de Kutupalong, où le taux d’alphabétisation n’atteint pas les 30%.
Depuis 2019, BSF a installé huit Ideas Box dans les camps et les villages alentour. Elles permettent aux exilés et aux Bangladeshis de se retrouver dans des lieux sécurisés dans lesquels ils peuvent s’exprimer librement. Faute de places dans les écoles des camps, de nombreux enfants et adolescents s’y retrouvent pour apprendre à lire et à écrire aux côtés de nos médiateurs. Des ateliers d’écriture, de broderie et de photographie y sont aussi régulièrement organisés. Pour approcher celles et ceux qui ne fréquentent pas les espaces communautaires, nos équipes se déplacent également dans les camps avec des Ideas Cube, dont les contenus ont été sélectionnés avec l’aide de traducteurs locaux. De la musique, des films et des livres en birman, en rohingya et en anglais sont mis à leur disposition.
Depuis 2020, BSF et ses partenaires ont développé une nouvelle approche qui vise la participation active des jeunes rohingyas dans les Ideas Box. Plusieurs groupes de jeunes se sont créés et structurés pour réfléchir ensemble à l’amélioration de leur quotidien, rechercher des solutions éducatives, produire des contenus audiovisuels, informatifs et récréatifs. Cette approche permet un ancrage communautaire plus fort et garantit une plus grande pérennité du projet dans les camps.
Pendant le confinement, nous avons travaillé avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (IOM) sur la prévention du Covid-19 dans ces différents camps. Des actions de sensibilisation au respect des gestes barrières ont été organisées et de nombreux contenus de prévention contre le virus ont été mis à disposition de toutes nos équipes sur le terrain. Nous avons mis à jour nos différents serveurs, utilisés au sein de nos Ideas Box et par les équipes mobiles de nos partenaires. Pour faire face aux nombreuses rumeurs qui ont circulé dans le camp, elles ont aussi organisé de nombreuses activités pour apprendre à détecter les fake news.